ROMAINVILLE2019-05-08T18:54:05+00:00

Project Description

ROMAINVILLE (Seine-Saint-Denis)
Quartier Youri Gagarine
Commanditaire : VILLE DE ROMAINVILLE
Equipe de conception : ATELIER D’ARCHITECTURE BRENAC § GONZALEZ / JM RAMEAU PAYSAGISTE DPLG / ITF

Etude d’urbanisme

72 000 M2

2017

Espace public et espaces privatifs des îlots sont pensés comme un paysage urbain cohérent, à l’échelle du quartier. C’est à ce titre que les prescriptions paysagères visent à assurer une forme de continuité entre les lieux pour offrir au nouveau quartier une forte identité paysagère, gage d’appropriation par ses habitants.
Ce nouveau paysage naît d’un site de son histoire, de sa géographie.
De l’observation de son passé vient l’idée de réinterpréter un paysage de productions fruitières et maraichères qui fut longtemps celui de ce territoire, dont la construction de la Cité actuelle Youri Gagarine a fait tabula rasa.

De la géographie de ce territoire découle la volonté de renouer une relation avec la proximité du coteau boisé au travers d’une palette végétale composée d’essences forestières ainsi que celle de retrouver un authentique rapport au sol au travers de la topographie (par les nivellements) et de l’hydrographie (par la gestion des eaux de ruissellement).

La référence au verger urbain.

Un verger habité en lisière de bois est l’expression résumant au mieux la dimension paysagère du projet urbain.Les outils utilisés pour la mettre en œuvre sont les plantations, la nature des sols, la présence de l’eau, le traitement des limites et le développement d’usages. Parmi eux, il y a l’arboriculture. Tisser un lien avec le passé d’un site occupé par des vergers avant la construction de la cité Gagarine, c’est aussi une façon d’offrir une identité forte au nouveau quartier par l’association des espaces publics et des espaces privatifs sur une thématique paysagère commune. Il s’agit également d’inventer une relation à la Nature plus riche de sens, pour laquelle la Ville de Romainville se veut précurseur à travers la mise en place d’une agriculture urbaine. Cette référence paysagère se traduit par une palette végétale privilégiant les essences fruitières ou dont la fructification est remarquable. L’esprit du projet peut être illustré dans l’association, dans le même champ visuel, des silhouettes de pommiers, de cerisiers et de poiriers à fleurs dans l’espace public avec celles de variétés fructifères plantées dans des jardins privatifs en cœur d’îlot. Les aires de verger en attente d’exploitation par un agriculteur urbain devront ainsi être plantées de pommiers, cerisiers et poiriers.

Au niveau de la strate arborée, il est souhaité que le traitement végétal des îlots privilégie un étagement de végétation (cépée, demi-tige, tige, haute-tige)  autant que la configuration des espaces le permettent. Cet étagement a pour but de rendre les espaces extérieurs spatialement plus riches, tout en faisant écho à l’étagement architectural du projet urbain (socle, émergence, repère dans une graduation des hauteurs du bâti).

Au niveau de la strate arbustive, il est à privilégier des haies composées mariant essences caduques, marcescentes ou persistantes. Des charmilles sont cependant admises. La palette végétale retenue favorise des essences appartenant à la flore de la région parisienne afin de conforter le caractère champêtre des ambiances végétales produites, cohérentes avec celle du verger, au-delà de leur intérêt écologique (biodiversité floristique et faunistique).

Au niveau de la strate couvre-sol ou herbacée, il est prescrit que les surfaces à végétaliser soient plantées de couvre-sols vivaces persistants ou de graminées, les pelouses étant réservées aux seuls jardins privatifs ou aires de détente. Associée naturellement à la référence du verger, celle du potager peut donner lieu à des plantations de couvre-sols vivaces en plates-bandes. Des productions maraîchères urbaines d’initiatives privées, sont bienvenues en cœur d’îlot et sur les terrasses accessibles des bâtiments.

concernant les plantes grimpantes, il est prescrit que les grilles sur l’espace public constituent systématiquement le support de plantes grimpantes capables de s’accrocher seules aux clôtures, hors sections pour lesquelles une transparence vers le cœur d’îlot depuis l’espace public est souhaitée.

L’évocation du coteau boisé.

L’introduction d’essences forestières est souhaitée, car elle correspond à la volonté d’annoncer la proximité du coteau boisé situé au nord du quartier. Le choix d’essences persistantes (pin sylvestre, lierre) ou marcescentes (charme, hêtre, chêne), issues de cette palette forestière, correspond au souhait de mettre en scène les vergers du quartier au cours des saisons, en trouvant un équilibre entre végétations caduque et persistante ou marcescente.