Project Description
BAGNOLET (Seine-Saint-Denis)
Quartier Blanqui
Commanditaire : EIFFAGE IMMOBILIER
Equipe de conception : JM RAMEAU PAYSAGISTE DPLG / BERIM
Etude d’aménagement
16 470 M2
2019
PARTI PAYSAGER
Organisation spatiale du square public.
Le terrain du projet est constitué d’une parcelle d’une surface de 592 m2 délimitée par deux opérations de logements, au nord et à l’ouest, ainsi que par un groupe solaire au sud. Le site présente une déclivité générale vers l’ouest, de l’ordre de 1 mètre. Son patrimoine végétal est constitué principalement d’un cèdre de l’Atlas existant.
Le projet paysager répond au programme d’un square ouvert visuellement sur la rue, équipé de jeux destinés notamment aux enfants fréquentant l’école mitoyenne. Il permet de relier la cour de récréation de celle-ci à la rue Blanqui. Il crée un nouvel espace vert de proximité pour les habitants du quartier.
Le nouveau nivellement organise l’espace et les usages de manière tripartite. Au nord, s’implante une aire de jeu sur une plateforme horizontale. En partie médiane, une rampe en pente douce permet de relier rue et cour de l’école. Au sud, une pelouse accompagne la rampe. L’ensemble est limité par des haies composées qui masquent les clôtures périphériques en proposant un horizon végétal au lieu.
Strates végétales des jardins de résidence.
Les nouvelles plantations d’arbres participent à l’identité du nouveau quartier basée sur l’association de févier d’Amérique et de pin sylvestre.
La rue Blanqui et le futur square du même nom bénéficient de la plantation de féviers. Les espaces verts des lots construits se situent ainsi dans une continuité végétale avec ces deux espaces. Des amélanchiers et des néfliers en cépée, essences présentent également dans le square, complètent la strate arborescente.
Au niveau de la strate arbustive, l’enjeu paysager sur le secteur Blanqui est de dissimuler toutes les clôtures mitoyennes et d’éviter l’effet d’enclos.
A cet effet, des haies arbustives composées sont systématiquement plantées en limite de mitoyenneté, hormis celles sur l’espace public.
Pour que ces limites végétales ne renforcent encore un parcellaire prégnant, ces haies sont traitées différemment selon leur orientation.
Les haies est/ouest sont persistantes ou marcescentes et sont à tailler. Leur épaisseur est de 0,80 m.
Les haies nord/sud en périphérie sont, quant à elles, caduques et sont à laisser libre. Leur épaisseur est variable, 0,80 m, 1,60 m ou 2,40 m afin d’accentuer le caractère indéfini de ces limites sur le plan végétal.
Des graminées persistantes sont installées pour limiter les jardins privatifs en absence de vis-à-vis.
La prescription paysagère sur le secteur Blanqui de limiter la pelouse en partie ombreuse, se traduit par la mise en œuvre de tapis de couvre-sols vivaces sur paillage, en particulier sous les arbres.
Des plantes grimpantes sont employées pour végétaliser ponctuellement les grilles en limite sur la rue Blanqui.
Afin de permettre une perception des jardins depuis l’espace public, seules des essences caduques, plantées à l’unité sont choisies.
ECOLOGIE DU PROJET
La problématique du végétal, du sol et de l’eau.
le projet paysager permet l’introduction d’une réelle biodiversité végétale, tout en favorisant la sélection d’essences adaptées aux conditions de sol et d’exposition originaires de la Région parisienne.
L’emploi systématique de paillages favorise la reprise et la croissance des végétaux plantés tout en limitant leurs exigences hydriques. L’utilisation de couvre-sols permet de réduire l’entretien en supprimant les nombreuses tontes nécessitées par une pelouse classique qu’ils ont en charge de remplacer. Aucun traitement phytosanitaire n’est permis à prévoir pour une végétation qui sera entretenues suivant les critères d’une gestion différenciée.
Les épaisseurs de terre végétale correspondent aux différents types de végétation mis en en œuvre. En zone sur dalle, de la terre allégée est employée sur des épaisseurs permettant le développement de la végétation. Elle est constituée d’un mélange de terre végétale, de terreau, de tourbe et de pouzzolane, répondant respectivement aux exigences d’apport en éléments nutritifs, de rétention d’eau, de poids et de lutte contre le compactage.
La surface dédiée aux espaces plantés permet de limiter la production d’eau de ruissellement. L’ensemble de la végétation mise en place participe au ralentissement des eaux de ruissellement induites par l’opération grâce à l’interception, l’égouttement et l’évapotranspiration des eaux de pluies.
La problématique de la vie animale et de l’usage.
Du fait de la présence de l’ensemble des formes végétales, du couvre-sol à l’arbre tige, de la liane à l’arbuste, de la cépée à l’herbe, le projet crée des milieux favorables aux insectes et à l’avifaune. La diversité d’une palette végétale aux floraisons échelonnées et aux fructifications nombreuses conforte ce caractère propice de la végétation. Les biotopes ainsi constitués maintiennent des continuités d’habitats avec les espaces plantés publics ou mitoyens, particulièrement intéressantes pour la faune.
Un espace dédié au jardinage organisé par des haies d’arbustes aromatiques et délimité de vigne et kiwi est proposé aux résidents. A proximité, un figuier et un arbousier sont plantés. La possibilité offerte du jardinage correspond à la volonté d’une interaction active entre l’homme et son environnement de proximité et au désir d’appropriation des espaces.