Le projet exploite par son dessin en lanières la configuration de ce cœur d’îlot afin de contribuer à la nouvelle identité du lieu. Des épaisseurs de végétation de différentes natures, sous un couvert arboré unitaire, accueillent une diversité d’usages.

Afin de matérialiser l’idée de la traversée de l’îlot, un béton bouchardé est exécuté côté rue Roger-Buessard et un béton taloché côté rue Gaston Picard, scindant en deux étendues les surfaces minérales de l’aménagement. Par ailleurs, des bandes colorées en sol souple sont mises en œuvre au niveau de l’aire de jeux.
Une inclinaison du sol à 3% intéresse l’ensemble du site. Elle permet de renvoyer les eaux de ruissellement vers un ‘parterre de la biodiversité’ au plus grand bénéfice des végétaux qui le colonisent. Les allées sont systématiquement pentées transversalement afin de ne pas concentrer les eaux de pluie et d’éviter tout réseau d’assainissement enterré.

Le jardin public est conçu de manière à permettre une traversée de l’îlot sans que l’espace ne soit véritablement structuré par une seule allée. C’est l’ensemble du dispositif de plantation qui invite à traverser le jardin. Venant de la rue Gaston-Picard, un caillebotis métallique permet d’enjamber le ‘parterre de la biodiversité’, puis de le longer avant d’atteindre l’avenue de Verdun grâce à deux accès possibles ménagés entre les bâtiments. Dans une bande centrale du jardin public, sont aménagées successivement une pelouse arborée permettant de s’allonger dans l’herbe et une aire de jeux équipée. Cinq longues banquettes, positionnées face au soleil levant ou couchant, permettent l’observation des enfants qui jouent par leurs parents, le repos, la discussion, la lecture, etc., dans un havre paysager.